[RP] Quand on est témoin de noces, le voyage se prépare

Dimanche matin, vingt-huitième Jour du neuvième Mois de l’An de grâce 1456 :

BRIANCON – atelier de Charpenterie de Morgane

Levée tôt ce matin-là, je suis toute à mon ouvrage dans mon atelier de charpenterie, que j’ai gardé malgré mon changement d’artisanat (Marcko étant lui-même forgeron, nous utilisons une seule et même forge pour exercer notre métier, soit en alternance quand l’un ou l’autre est au champ, soit ensemble mais autant dire que notre rendement est des plus bas ces jours-là). Je suis en train de polir une petite commode pour chambre d’enfant, meuble dont j’ai entrepris la fabrication sur mon temps libre il y a quelques semaines déjà.
Je me rappelle cette fameuse journée où l’envie me prit de travailler le bois. Je suis allée bûcher dans la forêt du Champ de Mars. Les arbres du bois des Coqueherts auraient tout aussi bien pu faire l’affaire mais j’avais dans l’idée de créer un meuble vraiment solide et pour cela il me fallait du chêne.
J’ai bûcheronné une bonne partie de la journée, au soir j’étais éreintée. Ajoutant à cela le fait que je portais déjà progéniture de mon époux, l’épuisement m’avait gagné plus rapidement encore. Le lendemain de ma sortie en forêt, durant l’heure du déjeuner, j’avais commencé à scier et stérer le bois coupé la veille puis, de fil en aiguille, chaque journée qui suivit, le bois prit forme sous mes mains, mes coups de rabots, ma scie… Ce chêne dont j’avais pris la sève et la matière première avait décidé de « renaitre » sous la forme d’une petite commode. J’y vis un signe mais finalement, depuis peu, je me suis décidée à l’offrir à Hard et Alwen dont l’enfant naitra probablement avant le mien. Je m’attèlerai ensuite à la fabrication d’un berceau qui, réflexion faite, nous sera bien plus utile au début qu’une commode.
Mais revenons à nos moutons : en ce dimanche donc, je suis concentrée sur les finitions du petit meuble quand un bruissement d’ailes attire mon attention. Je lève les yeux vers la petite fenêtre ouverte et y découvre, en contre jour avec le soleil qui pénètre mon atelier de sa douce chaleur d’arrière-saison, un pigeon. Le volatile, pas sauvage pour deux sous et plutôt gras, porte ruban noir à sa patte ainsi qu’un parchemin enroulé sur lui-même et cacheté à la cire. Je ne connais qu’une personne qui signe ainsi l’envoi de ses missives : Stragen ! Ou plutôt Eusaias, car c’est son nom désormais, comme j’ai pu l’apprendre quelques mois plus tôt quand la Drasnie est venue, en les personnes de Mélisse, Platime et Thomas, semer le trouble en mon village.
Je m’approche de l’oiseau et dénoue délicatement la lettre que je décachète ensuite tout aussi doucement. A la lecture, un sourire nait sur mes lèvres : c’est un faire-part de mariage.

[RP] Quand on est témoin de noces, le voyage se prépare Noceseusaiaszhaiabansinim4

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Ce vilain bougre a réussi à convaincre sa douce de lier son destin au sien, et nous sommes invités ! Mieux, une note griffonnée par Zhaïa, au dos du parchemin, me demande d’être son témoin.
Ma main se porte inconsciemment à mon bras gauche, quelques pouces sous mon épaule, là où Marcko a eu à m’entailler les chairs pour satisfaire au plan diaboliquement sadique de Thomas de Drasnie, dict la Gamberge. La cicatrice me brûle encore parfois, me laissant la désagréable sensation de sentir à nouveau la lame s’y enfoncer. Mais heureusement, grâce à Zhaïa, et aux propriétés des plantes médicinales qu’elle semble bien connaitre, mon bras avait guéri rapidement. Je lui en serai éternellement reconnaissante.

Dimanche vers midi, vingt-huitième Jour du neuvième Mois de l’An de grâce 1456 :

BRIANCON – Taverne Militaire et Municipale

J’ai terminé le ponçage de la commode, n’ayant en tête que ce déjeuner en taverne que nous avons décidé ce matin de nous accorder. Après tout, c’est dimanche et la cérémonie du mariage approchant à grands pas, nous avons jugé préférable d’économiser un maximum de temps pour nous préparer. J’espère pouvoir finir le polissage de suite après manger. Si seulement mes études ne me prenaient pas autant de temps, nous aurions pu aller nous promener au bois, nous installer près du lac des Coqueherts, témoin silencieux de nos noces. Mais voilà, les choses sont ainsi faites que même en cette journée du seigneur, je vais devoir travailler pour terminer ce cadeau à temps.
Je pousse enfin la porte de la taverne, cherchant aussi vite du regard mon époux que je découvre attablé, une bouteille de vin à la main. Il lève les yeux, me sourit et je lis sur ses lèvres : « Pile à l’heure mon aimée, je vous sers un verre ? » J’acquiesce et me défait de mon châle que je pose sur le dossier de la chaise. Je n’ai pas le temps d’en faire plus que Marcko est déjà derrière moi et faisant mine d’humer ma chevelure, il en profite pour tirer la chaise afin que je puisse m’asseoir. Quel homme merveilleux ! Il est si prévenant avec moi. Attention, je vous interdis de croire ni même d’oser envisager la pensée ne serait-ce qu’une seconde que c’est parce que je suis enceinte. Non. Il a toujours été ainsi. A part peut-être le jour où il m’a choisie mais c’est une autre histoire qu’un jour je vous conterai, qui sait ? Dans tous les cas, je ne doute pas un instant qu’il soit heureux et touché de sa paternité future, probablement au point d’avoir parfois envie de me câliner, mais je refuse d’être maternée ! Je ne suis pas atteinte de la tuberculose ni de la peste bubonique.
Je prends place sur la chaise et d’un signe discret au tavernier, mon cher et tendre époux lui fait comprendre qu’il peut venir prendre les commandes. Je me décide pour une sole meunière : on n’a pas tous les jours l’occasion de manger du poisson ; et Marcko commande une belle pièce de bœuf. C’est jour de fête aujourd’hui, toutes les folies sont permises. Et quelle journée ! Je lui annonce la nouvelle pour Eusaias et Zhaïa en lui tendant le parchemin. Il est enthousiaste, il me dit que nous avons là l’occasion idéale pour ce petit voyage de noces que nous avons tant et tant repoussé.
Soudain, je le vois changer d’expression. Toute à ma joie, je n’ai pas fait attention à la date… Vendredi de la semaine qui s’annonce. Je soupire, jamais nous n’y serons à temps…

Sellons les chevaux et partons aussitôt !

Voilà ce que me propose mon amour. Ma foi, pourquoi pas ? Soyons fous, pour une fois ! Enfin pour une fois, c’est une façon de parler, parce que les folies, Marcko et moi ça nous connait… Ne froncez pas les sourcils comme ça. Il y a cette fameuse journée de début septembre, on s’était levés très tôt et dans une ruelle on a… hum, je crois que je digresse là. Dites, vous n’avez pas d’autres choses à faire ? Des choses plus intéressantes comme… aller écouter les rumeurs sur la vie amoureuse du seul Alsacien Briançonnais ? Ahh je vois que j’ai suscité votre curiosité. Allez zou ! Que je finisse mon repas tranquillement, parce qu’en plus c’est impoli de parler la bouche pleine. Et puis, depuis ce matin vous me suivez… J’en arrive à me demander ce que vous me voulez !

Dimanche en début d’après-midi, vingt-huitième Jour du neuvième Mois de l’An de grâce 1456 :

BRIANCON – Atelier de Charpenterie de Morgane

La digestion a vraiment des effets désastreux sur la motivation, quand il est question de labeur. A peine le pied dans l’atelier, je me surprends à bâiller, la bouche grande ouverte. C’est loin d’être dans mes habitudes mais depuis le début de mon premier trimestre, l’on dirait que je ne sais plus rien faire d’autre que dormir. Heureusement que j’en vois enfin le bout. D’ici la semaine prochaine se terminera mon troisième mois de grossesse. Pour le moment, il n’y a que mon époux qui soit au courant de l’événement et qu’Aristote soit loué, on ne voit rien encore. Il faut reconnaitre que je suis un petit gabarit et cela joue en ma faveur, me laissant encore un peu de temps pour mettre mes proches amis au courant avant que Dame Nature ne le fasse à ma place.
Redoublant de courage, j’attaque l’étape du polissage de la commode, c’est pour un enfant, ça serait dommage que ce petit être innocent se retrouve avec une écharde au beau milieu du pouce. Je polis donc d’arrache-pied, de tout mon cœur, bataillant contre la chape de plomb qui commence, telle une traitresse, à me gagner.
Je mets enfin un point final à ma fabrication sur un énième bâillement à m’en décrocher la mandibule, lorsque j’entends le clocher sonner 15h. Parfait, la cérémonie est annoncée à 16, ce qui me laisse une heure pour me préparer. De son côté Marcko doit déjà être en train d’en faire autant. On s’est quittés tout à l’heure sur l’accord suivant : pendant que je terminais ce que j’avais entrepris, il devait faire préparer nos chevaux par le maréchal ferrant et envoyer un courrier à Eusaias pour l’assurer de notre venue.
Encore un bâillement et je m’installe un peu dans mon fauteuil à bascules. Oh, inutile de prendre cet air indigné, j’ai bien le droit de me reposer un petit quart d’heure quand même ? Comment ça non ? Bon alors 10 minutes. Non plus ?! 5 minutes ? Tss, vous êtes durs en affaire ! Allez, 2 petites minutes et on n’en parle plus.
Ne plus en parler, c’était bien le mot… Après deux longues heures d’une sieste impromptue, involontaire et imposée à moi à l’insu de mon plein gré par tout un tas de mécanismes hormonaux qui dépassent mon entendement, je me réveille en sursaut : le clocher sonnant la fin de la cérémonie, mon époux face à moi tout sourire de me voir au bord de la panique. Heureusement qu’il a pensé à tout : bouilloire et tenue sont avec lui venues. Ne me reste plus qu’à utiliser l’une et enfiler l’autre, de parfaire ma présentation d’un diadème de jades et d’un lourd chignon tombant sur ma nuque. Le tour est joué, à défaut d’avoir assisté au mariage, nous serons présents au banquet !

BRIANCON – Banquet des noces de dame Alwen et sieur Hardryan

La fête y bat déjà son plein, nous croisons bon nombre de visages inconnus : tout Briançon semble s’être déplacé. Nous sommes un peu désorientés dans toute cette foule et, au détour d’un petit groupe de gens conversant, nous tombons sur notre voisin et ami Lavitz. Quelle joie de voir enfin un être de notre connaissance, pour un peu, je l’embrasserais presque. Nous croisons ensuite, dans notre quête du saint Graal de la journée – j’ai nommé le couple de jeunes mariés que nous souhaiterions pouvoir féliciter – dame Lhunne et son jeune garçon, l’adorable Jan, élégamment vêtu de son petit costume. Hélas pour nous, toujours point de Hard en vue. Finalement, nous tombons sur Alwen, que nous réquisitionnons le temps de lui présenter nos vœux de bonheur à elle et Hardryan. Nous lui annonçons aussi ne pouvoir plus longuement nous attarder : des affaires importantes nous attendent en Bourgogne, il est l’heure pour nous à présent de rentrer préparer nos bagages, nous sustenter et dormir. Départ prévu dans la matinée du lendemain.

Dimanche soir, vingt-huitième Jour du neuvième Mois de l’An de grâce 1456 :

BRIANCON – Demeure des de Maussac-Thézan – 6/7 chemin des Niouks

Les bagages sont prêts. Et oui, nous avons fait vite. Il est vrai que nous ne déménageons pas non plus, donc inutile de nous charger comme des bodets. En outre, afin d’avancer plus vite encore, aussi vite que le vent, nous voyagerons directement à dos de cheval sans charrette.
Le plus important pour nous étant d’avoir de quoi nous sustenter, nous avons préparé un sac de provisions assez complet : du pain frais bien emballé dans des linges propres, des gourdes d’eau, du bœuf séché et des fruits. Peu nombreuses seront nos escales en ville, nous ne pouvons prendre le risque de tomber d’inanition.
Concernant nos vêtements, j’ai troqué ma houppelande pour une paire de braies et un chemisier. Une paire de bottes montant haut sur mon mollet recouvert d’un bas me protégera des irritations du frottement des mes jambes contre la robe de mon cheval.
Marcko est passé comme prévu chez le maréchal-ferrant pour faire vérifier les sabots de Theodor, son brave et fidèle Frison, qui lui avait été offert en premières noces. Un cheval à la robe complètement noire et aux crins abondants et ondulés. Sa tête est longue, étroite, aux oreilles courtes ; l’encolure assez forte est portée haut, sur un poitrail éclaté. Son dos est fort, solide, le rein assez long et la croupe oblique : exactement ce qu’il faut à un homme de la stature de mon époux. Outre cela, Theodor possède une forte ossature, des articulations basses et des sabots durs et larges, idéaux pour un cheval amenés à visiter les chemins de montagnes. Pour l’avoir déjà caressé et déjà monté, avec difficulté du fait de sa hauteur imposante, je peux dire que c’est véritablement un destrier formidable sans grand défaut, il est obéissant et intelligent, le mélange de sangs chauds et froids de sa race le rend particulier. Il a juste une mauvaise résistance au grand galop mais nous n’avons nullement l’intention de chevaucher à bride abattue : mon état de future mère m’en empêchant, bien évidemment.
Quant à ma monture, mon époux, toujours très attentionné, m’a dénichée une jument de Castillon, connue aussi sous l’appellation de « cheval de Biros » ou « de Saint Gironnais ». et qui porte le nom pour le moins original d’Echalote. C’est une bête à l’attache de tête légère, au dos large et aux membres bien trempés et musclés. Sa robe bai foncé porte des marques de feu sur les flancs et donne au museau la ressemblance avec un nez de renard. Pas très haute, elle me permettra d’être suffisamment à l’aise pour supporter des jours de monte sans trop de souci. En outre, le maréchal ferrant à qui elle appartient l’a assuré que c’était un animal docile et très gentil.
Tout semble donc prêt pour ce voyage de 7 jours à destination de Sémur, en Bourgogne, duché voisin du nôtre. Ne nous reste plus qu’à nous rassasier et à passer une bonne nuit réparatrice, que nous décidons de faire précéder d’un moment de douceur, enlacés l’un contre l’autre dans le fauteuil de notre salon, papotant de tout et de rien, simplement heureux d’être là, ensemble, devant l’âtre nous réchauffant de sa chaleur diffuse. Ensemble et bien vivants car mes pieds foulent le nouveau tapis qui a remplacé depuis peu celui sur lequel mon sang s’était écoulé après les événements dramatiques qui s’étaient déroulés ici en présence de Thomas de Drasnie. Un frisson me parcourt. Je sais que Marcko l’a ressenti car il me serre d’autant plus fort contre lui. Des regards échangés et nous montons dans la chambre conjugale. J’enfile la vieille chemise que mon homme ne porte plus depuis longtemps et qui m’est réservée pour les nuits fraîches. Je me glisse enfin dans les draps, venant caler ma tête dans le creux de l’épaule de mon époux qui, d’un tendre baiser sur le haut de ma tête, me souhaite une bonne nuit.
Chut…

Lundi soir, vingt-neuvième Jour du neuvième Mois de l’An de grâce 1456 :

EN MONTAGNE – à dos de cheval

Nous avons pris la route dans la matinée, bagages attachés aux selles de nos chevaux. Marcko et Theodor ouvrant la route, Echalote et moi, suivant, avec prudence. Je savais les chemins entre Briançon et Embrun dangereux et parfois à la limite d’être impraticables. Lorsque ma cavale pour fuir la Drasnie m’avait amenée jusqu’en ce village reculé et isolé des Alpes où je pensais avoir trouvé le refuge idéal, j’avais manqué plus d’une fois me tordre la cheville ou me casser un membre ; mais je ne me rappelais pas qu’ils aient été aussi escarpés.
Nous avons avancé lentement, bien plus que l’allure à laquelle nous pensions avancer mais le temps était au beau. Le soleil bien qu’automnal, nous a réchauffé une bonne partie de la journée et rendu plus agréable ce parcours du combattant.
Marcko s’est retourné très souvent pour vérifier que je suivais toujours, et me signalait les endroits un peu plus difficiles. Je lui souriais chaque fois... Mon époux… Un voyage avec lui, pour nous rendre aux noces d’un ami mais qui représente finalement pour nous ce voyage de noces que nous n’avons toujours pas accompli. Je suis sereine, j’en suis heureuse et enthousiaste. Mieux que tout : mon estomac qui me jouait des tours de pendard ces derniers temps semble avoir décidé de faire profil bas et de me laisser tranquille. Petite victoire ! La prochaine sera de ne pas somnoler sur le dos d’Echalote après avoir mangé un morceau.
Un morceau que nous avons pris alors que le soleil avait dépassé son zénith. Il nous a fallu attendre de trouver un endroit suffisamment large, proche de la Durance, qui nous permit de mettre pied à terre et de pique niquer sur une large couverture pendant que nos chevaux s’abreuvaient de l’eau de la rivière.
Sans perdre de temps, nous avons vite repris la route et dépasser Embrun. Les chemins moins forestiers, moins rocailleux ont donné plus de latitude à l’allure de nos montures et à la tombée de la nuit nous étions à mi-parcours entre Embrun et Dié. Satisfaits de la distance parcourue depuis le matin même, nous avons décidé d’un commun accord de dresser notre campement dans une petite clairière ombragée.
Pour l’heure, nous mangeons un peu de pain en discutant, remarquant au passage que mes coups de fatigues légendaires le sont bien moins devenus. Nous évoquons aussi une chose nous inquiète : l’absence de réponse des autorités ducales en matière de circulation sur le territoire. Pourvu que nous n’ayons pas d’ennuis ! Sans compter qu’il va nous falloir demander tout un tas d’autorisations une fois arrivés en terres bourguignonnes… Que de tracasseries et de paperasseries… qui finalement trouveront rapidement une issue favorable :

Citation :: Dame D@rk_Sh@adow et Messire Marcko de Maussac-Thézan

J'accuse réception de la demande de Messire Eusaias d'un laisser passer de circulation pour vous en Corps d'arme ou en lance.

Je vous autorise par ce laisser passer à circuler en Bourgogne en Corps d'arme ou en lance du 01.10.1456 au 20.10.1456.

Je vous demande de presenter ce laisser passer à toutes personnes Bourguignonne qui en fera la demande sur le territoire Bourguignon.

Si une personne n'arrivait pas à le lire je vous prie de me contacter directement.

Qu'Aristote veille sur vous sur le territoire Bourguignon et eloigne de vos pas, brigands et autres malfaisants.

Bien à vous,

Olivier1er
Seigneur de Sermages
Prevot des Marechaux de Bourgogne

Citation :: Messire Prévôt, Noble Seigneur,

Les pigeons bourguignons sont d'une redoutable efficacité et dotés d'un sens aigu de l'orientation : le vostre nous a trouvés chevauchant dans la vallée à l'ouest d'Embrun.

Je l'ai nourri de quelques graines emportées avec nous pour l'occasion et me permets de vous le renvoyer sain et sauf, abreuvé et gras comme un voleur, afin de vous faire part de nos remerciements les plus vifs et les plus sincères face à tant de promptidude pour accéder à nostre demande ! N'est-il d'ailleurs point comique de savoir que vous nous avez contactés avant même la prévôté de nostre propre Duché ?

Nous savons gré à la Bourgogne, représentée en vostre personne, de nous accorder ce laissez-passer de courtoisie qui nous permettra à n'en point douter de voyager l'esprit tranquille et d'assister aux noces d'amis de longue date.

Recevez nos sentiments les meilleurs, dans l'attente de vous rencontrer prochainement, qui sait ? J'ai cru comprendre qu'Eusaias et vous étiez amis.

Qu'Aristote vous garde, bien cher Seigneur de Sermages, prenez soin de vous et que la journée vous soit douce et agréable.

Cordialement,
Dame Morgane de Maussac-Thézan.