[RP] Le drame du lavoir

[HRP/ Je préviens : je pars en retraite dans deux jours... Mais j'avais tellement envie de répondre !]




Boude. La fillette boude. Et elle traîne des pieds, fait cliqueter ses poches et ronchonne en portant jusqu'au lavoir son petit panier. Ah ça oui, elle a été énervante. Très énervante. Mais, mais... C'était pas une raison de la punir.
Et voilà, maintenant elle doit aller laver sa robe -pas celle qu'elle porte, bien sûr, son autre-.
Dans la panière, le vêtement crotté cache la planche de bois et le pain de savon. Elle fronce les sourcils, secoue ses boucles.

Mouiller... Mettre du savon. Frotter... Nan, frotter sur la planche. Et pis, et pis... Mettre dans l'eau.

Les consignes, elle les connait bien. Et comme ça, elle ramènera à sa mère une robe propre, propre, propre !
Le lavoir apparait enfin, au détour d'une ruelle, et la blondinette parcourt les derniers mètres en courant.

Assis bord de l'eau, un petit garçon tient un bébé criant, qu'il trempe dans l'eau et ressort successivement. Alycianne s'arrête, se tait, et observe intriguée le manège de l'enfant.
Pff ! C'est pas comme ça que ça se lave un bébé ! Sa bouche se plisse en une moue désapprobatrice, et alors qu'allait lui échapper un reproche bien piquant, elle voit le garçon sursauter, puis gigoter en criant.
La fillette pose son panier, puis pouffe de rire en voyant une petite grenouille s'échapper de l'enfant affolé.

C'était juste une grenouille ! s'exclame-t-elle moqueuse, t'as eu peuuur !

Soudain, son rire se bloque dans sa gorge. N'est-ce pas une petite main poupine qu'elle vient de voir disparaître dans l'eau ? Ses yeux s'ouvrent grands comme des soucoupes, et elle se précipite au bord de la margelle.

Le bébé ! Il a fait tomber le bébé ! T'as fait tomber le bébé !

Et comment on fait pour récupérer un bébé dans l'eau, quand on ne sait pas nager ?
On s'agenouille, et on plonge ses mains dans l'eau, on se penche le plus possible -et sans tomber-, et on tâtonne à la recherche du bébé englouti.

Le bébé !

[Au 7, rue basse des remparts - maison des de Maussac-Thézan]

Ti m'fillote, t'es bonne pour un ching'mint d'couche... Une fois d'plus.

Margot gigotait comme un petit diablotin sous le nez de sa nourrice, gazouillant comme la petite fille qu'elle était. Elle avait gagné en assurance et commençait à mieux contrôler ses gestes qui semblaient de ce fait moins désordonnés : et hop, on remuait des bras afin de se faire anguille dans ceux d'Apolline, et hop, on cherchait à se retourner sous la table pour que la brave paysanne n'arrivât pas à la démailloter, et hop on esquivait la main de la nourrice qui cherchait à lui attraper les chevilles pour lui maintenir les jambes en l'air, et hop... on la faisait tourner bourrique, dans des éclats de rire poupins.

Et mince, la voilà attrapée, le petit jeu était terminé, ne restait plus qu'à se laisser faire. Et Apolline alors de jurer :

Par tous ché maroufles ! J'suis bonne pour laver tout ché langes ! Margot, ça te dirô un tiot tour par ch'lavoâr ?

Le lavoir ? Oh ça oui alors ! Tant qu'elles mettaient un nez dehors, la vieille femme pouvait bien aller où elle voulait. Elle termina de l'emmailloter comme il se fallait puis, la petite calée sur une hanche, le panier de langes sales de l'autre, elles se mirent toutes deux en route.
De ruelles en venelles, passant devant diverses échoppes, elles furent bien vite en vue du lavoir, Margot babillant comme à son accoutumée.

Déjà entendaient-elles des enfants jouer :

Mais arrêteeeeeeuuuuuuuuuhhh... Tu vas tomber, et j'te dis qu'yen a plein d'autres...

Puis :

Ou.. ouiiin..!!

Apolline soupira et regardant Margot, elle déclara :

Et voilà, ché galopins se sont fait mal...

Des deux arrivantes, aucune - et surtout pas la nourrice - ne se doutait qu'il se passait bien plus grave qu'une histoire de bosses.
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[hrp]petite précision : le pnj d'apolline existe, y'a donc possibilité de l'interpeler, la prendre à partie etc... [/hrp]

Sa menotte attrape quelque chose. Elle le serre, et tire dessus. Un pied ridiculement minuscule sort de l'eau. Elle l'a !

Pfff... c'est Kipu, c'est pas grave il sert à rien... j't'en trouverai d'autres des bébés.

Un instant, elle se demande si elle doit l'écouter. Toujours écouter ceux qui savent, comme dit sa maman. Mais lui, il sait ? Ça, elle ne sait pas s'il sait, et ne sait s'il faut l'écouter parce qu'il y a des chances qu'il ne sache pas. Elle secoua ses bouclettes, pour clarifier ses pensées.
En tous les cas, qu'il sache ou pas, le garçon l'a prise par la taille et entreprend de la tirer en arrière.

Mais arrêteeeeeeuuuuuuuuuhhh... Tu vas tomber, et j'te dis qu'yen a plein d'autres...

A croire qu'il trouve des bébés dans les fourrés, lui.
Le garçon tirant la fillette et la fillette tenant encore le bébé, celui-ci put enfin sortir sa tête de l'eau, et lancer un cri déchirant.
La blondinette le récupéra -comment ça se tient un bébé ?- et posa au sol l'enfançon vagissant.

Ben voilà ton Kipu, il est sauvé !

Ha, c'est qu'elle se sent l'âme d'un chevalier venant de secourir sa belle, Alycianne ! La bonne action de la journée ! Et si elle retourne directement voir sa mère lui raconter, peut-être qu'elle n'aura pas sa robe à laver, en plus...

Par contre, il crie fort, hein.

Elle regarde le garçon, à côté d'elle. Il est plus petit que Jullius, mais a aussi les cheveux en broussaille -ou en bataille, elle sait plus comment on dit-. Et lui, il porte une épée, comme les chevaliers.
Baaah. Jullius, il lui avait donné un caillou. Elle fourre une main dans sa poche, fait cliqueter les petites pierres qui s'y trouvent.

Moi, c'est Alycianne. Ha, elle serait fière, sa maman, de l'entendre se présenter !
Elle grimace, fronce le nez. C'est qu'il crie fort, le mioche ! T'as pas une idée pour que ton Kipu se taise ?

Et puis c'est qui, Kipu, d'abord ? Le frère au garçon ? Elle aurait bien aimé avoir un frère, elle... Souvenir d'une présence, autrefois, à ses côtés... Pensée qui s'envole, et elle revient à la margelle, son panier non loin d'elle, le vacarme de Kipu, et le garçon à l'épée.
Quelle folle aventure !

Edit : faute de conjugaison.

Le garçon s'appelait Marko, et était quand même bien plus grand qu'elle. Elle se mordit la lèvre, compta rapidement sur ses doigts.

Moi j'ai quatre ans. Enfin, bientôt quatre ans, lui avait dit sa mère. Mais se grandir un peu ne fait de mal à personne, si ?

Euh... oui il crie fort, il sait faire que ça.
Si... faut lui donner du lait pour qu'il arrête, mais j'en ai pas là...

Et comme une maman, il saisit le bébé -un peu bleuté ma foi- et lui fourre un doigt dans la bouche. Les vagissements s'arrêtent sous le regard médusé de la blondinette. Ça il sait s'y prendre avec les bébés ! Elle fait la moue, jalouse.

Donne le moi... s'est passé quoi la... tout va bien pour vous deux?

Un messire les regarde d'en haut, et prend le bébé des mains de Marko. Bien fait pour lui, il a plus le bébé !

Mais euh ... rien, on lui a rien fait ! Il fait ça tout l'temps. Et nous, oui ça va.. hein Alycianne?

Elle écarquille les yeux. Il ment ! Il ment ! C'est pas bien de mentir ! Pas bien du tout du tout du tout...
Elle ouvre la bouche, elle va tout dire, parce que c'est pas une menteuse, elle !

Dis moi m'tiote, ce tiot lô, y t'embête ?

Tourne la tête vers une toute vieille tordue, qui tient un autre bébé -encore un ?- dans ses frêles bras.

Mais non il m'embête pas ! lui lance-t-elle, outragée. Comment un garçon pourrait-il l'embêter, d'ailleurs ? Personne ne l'a jamais fait, et elle ne l'imagine même pas.
C'est Marko, ajoute-t-elle.

Et voilà le mioche dans les bras de la vieille se met à brailler, aussitôt suivit par un Kipu gelé et apeuré. Cacophonie de cris qui perçent les tympans de la fillette.

Mais quô qu'ché qui s'passe ichi ?

Ça fait mal aux oreilles...

Alycianne, elle sait plus trop ce qu'il se passe, en fait. Sa main descend machinalement vers sa poche, pour trouver le réconfort du contact avec ses cailloux. Parce que les cailloux, ça fait sourire.
Deux bébés braillant, deux enfants assis, deux adultes interloqués. C'est le bazar.

[Parce que je pars en vacances... Alycianne doit filer. Bon RP, et merci !]



Panique.

La vieille au nez tordu lui fait peur. Elle a des plis partout, et ses petits yeux enfoncés dans leurs orbites lui traversent le corps. L'homme la regarde comme si elle était fautive. Mais elle a rien fait, elle ! Et les bébés crient.
Ça l'étouffe. Pas l'habitude de se retrouver avec autant de monde. Juste sa maman.
Cling cling, font les cailloux remués dans sa poche. Ne pas pleurer. Pleurer, c'est pour les bébés.

Elle se sent oppressée. Cling cling, cling, touche les cailloux, les cailloux ça fait sourire. Entourée d'inconnus qui lui veulent on ne sait quoi -bah oui, elle a fait que sauver Kipu !- elle perd ses moyens. Cling, cling cling. Et sa bonne humeur habituelle ? Muée en une immobilité glacée. Cling, cling, cling.
Elle va pleurer.

Non ! Pas pleurer, c'est pour les bébés.
D'un coup, elle se lève, secoue ses boucles, cligne fort des yeux pour y chasser les larmes. Cling, cling.

J'vais... Ze vais voir ma maman.

Puis elle leur tourne le dos, et s'en va. Quel soulagement de ne plus se sentir observée sous toutes les coutures !
Mais d'un autre côté, elle les quitte... Comment dirait sa mère ? Ah, oui. Comme une voleuse. Bah, c'est pas grave. Au moins, elle a pas pleuré.
Son pas se fait trottinant, et elle disparait dans les ruelles.

Sur la margelle, une petite panière attend toujours, dans laquelle se trouvent une planche à laver, un pain de savon grossier et une petite robe tachée. Oubliés.

Le garçonnet prend un air offusqué, le regard menaçant. L'Apolline, elle s'y connait en gamins, elle a elle-même eu 6 enfants, dont 4 garçons, et a été matrone assistance et nourrice toute sa vie, aussi ce regard ne la trompe-t-il pas.
La blondinette, elle, se sauve, visiblement effrayée, prête à pleurer.
Quand au messire qui semble chercher à s'occuper du bébé, c'est à peine s'il la regarde et c'est sur un ton plein de dédain et d'indifférence qu'il lui répond.
Eh bien... Dites donc, quelle journée ! Elle qui ne cherchait qu'à comprendre la situation et tenter d'aider...

Très bin m'ssire, j'va vous laisser avec vot' souci alors... Ma foi, ça me r'garde pô plus que çô. M'est avis quind même que vot' fillot qu'a rin soi disint, il aurô bin besoin d'êt' récauffé et d'êt' réconforté si possible din l'giron de s'mère... L'a tout d'même l'air terrorisé.

Pis si vous pouvioz lui donner un tiot peu de lait, y s'récauff'rô 'core plus vite, mais ça, jm'in doute que vous pourrôz pô... finit-elle par penser en aparté.

Saluant l'grincheux et l'morveux - comme elle a décidé de les surnommer pour elle même - elle s'éloigne et va se poser plus loin sur la margelle, afin de s'atteler à ce pour quoi elle est venue : laver le linge sale. S'installant, elle en profite pour consoler Margot, effrayée par tant de visages inconnus. La petite finit par se calmer et retrouver sa mine réjouie de bébé. Après la pluie vient le beau temps, a-t-on l'habitude de dire, la tristesse disparait encore plus vite dans les yeux des enfants, rendant l'adage criant de vérité.
La vieille femme attendrie regarde pendant de longs instants l'enfant qu'elle a vue naître et dont elle s'occupe depuis sa naissance... Alors, comme pour lui rappeler le but de leur sortie, Margot attrape un lange sale et le lance. Ce dernier termine sa course hasardeuse dans l'eau du lavoir et la nourrice sourit. La journée semble moins mauvaise d'un coup... Si ce n'est l'autre bébé, qu'elle a bien vu apeuré, grelotant de froid et pleurant de faim, qui sait ? Son cœur s'étreint, inquiet pour le petit être innocent.

Le garçon si chaudement vêtu était lui aussi tombé. Il promena un regard plissé de Cynil aux débris et se fendit d'une question:

--Marko a écrit:

T'es une fille?

Le renardeau avais l'habitude de cette taquinerie, quoique la question semblait sérieuse. Il lui paraissait stupide, à lui, de trainer une carriole à vide, aussi dérobais t'il constamment la poupée de sa sœur.
Il ne faisait plus attention à ce genre de remarque, mais cette fois l'ourson, tout de poil vêtu, agitant fièrement une épée, exemple même de virilité juvénile, piqua au vif l'orgueil du Volvent... Il ne dit néanmoins mot, se contentant de serrer les dents devant ce qu'il venais de décider être une insulte

--Marko a écrit:

Bon.. t'es un voleur, c'est pas à toi tout ça, c'est à Alycianne. Alors je vais te pendre.. ou alors te couper la main avec mon épée.

Et voila qu'il le narguait encore avec sa magnifique épée. Cynil suivait du regard l'instrument... Quoi donc? On pouvais couper la chaire avec ça? L'information lui paraissait si sensationnel qu'il en oubliait qu'on parlait de SA chaire. Quant à la notion de pendre quelqu'un, il ne savait tout simplement pas ce que ça voulait dire... Il comprenais par contre le mot voleur, et pour ce que cela signifiait, c'était une remontrance paternelle. Le voila donc dans de sales draps

--Marko a écrit:

Bouge pas voleur ! J'te surveille...

Et voila que le petit ours ramassait les débris qui jonchais le sol... Aussitôt, l'épée fût oublié, et le petit regard fût porté sur la poupée... Il ne pouvais partir sans... Confusément Cynil voulait aussi récupérer les restes de sa carrioles... Mais voila que l'épée tapotait le dos, et que le renardeau fût poussé vers la famille ours et leur deux bébés geignards...

--Marko a écrit:

Avance... faut que j'demande au Doc, chais plus moi...

Hijiiiiiiiiiii !!!! Faut faire quoi aux voleurs? Les pendre ou leur couper la main? Chais plus...Regarde, j'en ai attrapé un !

Voila donc le petit blond de retour au lavoir. La vieille maman ours est parti à l'écart avec son petit, et le papa ours se démenais avec le second pleureur... Dont les cris diminuais mais pas tant que ça... Prit d'inspiration, Cynil dévisageait l'adulte de ces grands yeux humides... de ceux qui promettent moultes bruits... Ça marchait parfois sur certains... pourvu qu'il ne soit pas de la trempe de son père.

[/b]

Un coup de pied aux fesses... ça devrait suffire amplement... à toi l'honneur Marko...

Marcko ? Marcko comme Marcko ? Comme son Marcko ?
Et pourquoi son époux se trouverait-il d'une part au lavoir et d'autre part sur le point de botter les fesses de... et de qui d'abord ?

S'approchant à pas de velours, elle sortit la tête d'un des fourrés bordant le lavoir. Il y avait là un homme, deux enfants et pas de trace du tant aimé.
Entendant un gazouillis qui lui fit dresser l'oreille, elle sourit. Bingo ! Elle reconnaissait bien là la petite voix de son enfant ; aussi se pencha-t-elle plus avant pour...

Aaaaahhhhh !!

Roulé boulé, jambes par dessus tête. Foutue maladresse...
Vite, se redresser.
Epousseter ses vêtements et... Mff nouvelle montée de lait impossible à dissimuler. Chemisier tâché.
Reprendre contenance et faire comme si de rien.
Sourire à l'inconnu, le saluer d'un signe de tête... Et si jamais le regard de ce dernier s'attardait un peu trop sur sa poitrine, lui lancer un sourire encore plus grand... Bah quoi, ce n'était que du lait... Rien de plus naturel et d'ailleurs il était lui même père, tenant en son étreinte un tout petit enfant - et devait donc être au fait de ces choses là.

Lui passant poliment devant, elle se dirigea vers Apolline qui lui faisait de grands signes.

Oui Apolline... Oui je vous ai vue, cessez donc de vous agiter ainsi...

Sourire gêné toujours figé sur ses lèvres, la voilà toute proche de la vieille femme à son service. Suffisamment proche pour l'entendre lui dire :

Dame Morgane, vous avôz plein d'feuilles dins vot' chev'lure !

Par Aristote... Ça, c'était fait...


[Quelques minutes plus tôt au 7, rue basse des remparts]

Elle était jeune, 23 ans.
Elle avait, aux dernières nouvelles, toutes ses dents.
Et surtout, elle avait présentement un sérieux problème.
Pas vu le temps passer à la bibliothèque de l'Université.
Non pas que le fonctionnement des institutions lui fût d'un intérêt captivant, à tout le moins était-il un mal nécessaire dans l'avancée de ses études mais ce jour-là, force lui était d'avouer qu'elle s'était assoupie... Se réveillant en sursaut avec une sensation d'humidité dérangeante fleurissant sur le devant de son chemisier.
Montée de lait... loupé l'horaire...
Essoufflée - jamais elle n'avait couru si vite - elle poussa la porte de sa chaumière.

Apolline ? Apolliiiiine ?! Où donc êtes-vous ??

Pas de réponse.
Froncement de sourcil.
La nourrice et sa fille dormiraient-elles toutes les deux ? Elle s'empressa d'aller vérifier dans la chambre de la petite.
Personne...
Elles devaient être parties se promener...
Réfléchir à l'endroit...
Hum non, se changer surtout.
Margot patienterait.

Un brin de toilette et un chemisier propre sur le dos plus tard, alors qu'elle mettait le sale dans la panière... elle remarqua l'absence de cette dernière... Que pouvait donc bien avoir fait la nourrice de tout ce tas de langes et autres vêtements ? Le laver pardi !



[edit]correction faute d'orthographe[/edit]

Ju était tranquillement assise depuis un moment sur le perron d'une maison bourgeoise sémuroise. Elle regardait les allers-venues des maraîchers et autres commerçants qui se rendaient au marché. Un peu de repos et regarder la vie couler ne lui faisait pas de mal. Elle avait aussi, depuis qu'une carriole s'était déplacée, un point de vue sur le lavoir et elle sourit de voir le gamin-de-dessous-la-table arriver.

Tiens voila le p'tit...

Elle suivit du regard le chemin qu'il empruntait, tirant sa carriole. Elle le vit s'arrêter, ramasser quelques objets près du lavoir. Dans un coin de sa vision, un homme était là aussi, une physionomie familière, mais peut-être se trompait-elle... un autre gosse et une vieille. Fermant à demi les paupières elle reconnut la nourrice encapuchonnée de Morgane...
Une course effrénée rappella son regard près du lavoir. Le petit était poursuivit par l'autre mioche qui semblait plus agé. Ju fronça les sourcils.

*CRAC* suivi d'un *BLING*

Ju se redressa et put voir la provenance des bruits : plus de carriole pour son gamin. L'était en mauvaise posture le petit et l'autre semblait être un morveux de première avec son air supérieur... l'Effrontée était tentée d'intervenir, mais après tout n'est-ce pas ainsi qu'on apprend la vie ? Elle sourit finalement et décida de laisser le petit apprendre. Une mûle fit claquer ses sabots sur les pavés devant elle.

*Tiens, des fleurs des champs, ce serait joli pour ma table lors du dîner...*

Citation :

Hijiiiiiiiiiii !!!! Faut faire quoi aux voleurs? Les pendre ou leur couper la main? Chais plus...Regarde, j'en ai attrapé un !

Ju sursauta et se tordit le cou pour voir ce qui se passait du coté du lavoir. *Quoi ?! un voleur ? le gamin-de-dessous-la-table ??? Couper une main ???*

V'là que le bonhomme intervenait et se glissait tel un serpent dans le dos de son p'tit. Ju se leva d'un bond et traversa la place à grandes enjambées furieuses. Entre le martèlement de ses bottes elle put entendre l'homme dire

Citation :

Un coup de pied aux fesses... ça devrait suffira amplement... à toi l'honneur Marko...

Cynil jaugeait d'un regard défiant son tout jeune adversaire quand Ju se dressa face à l'homme et lui offrit le même regard. Elle tendit les mains vers l'arrière pour que le petit la rejoigne et s'adressa froidement à l'homme :

Y aurait-il un problème mon bon Messire qui se plaît à menacer un enfant ?