[RP] Lever d'horizon sur un jour nouveau

Citation :

Dans notre charmante impasse géographique, cette chère forteresse, Briançon l'imprenable, Morgane et moi avons été faits époux et épouse, il y a 2 ans déjà.

Depuis, Aristote nous a béni en nous offrant la joie d'un enfant à naître.

Le temps arrivera vite, où l'enfant viendra au monde. Derniers temps en tête à tête pour nous, parents, derniers moments en seuls amoureux. Nous partons donc en voyage, notre voyage de noces, celles que nous nous étions promises. Un voyage en sens unique, un voyage sans nous retourner.

Mais vas-tu te fermer à la fin ?! C'est exaspérant !

Si vous vous faisiez petites souris, le décor s'offrant à vos yeux serait des plus rocambolesques : une jeune femme - Morgane, plus connue sous le diminutif de Dark - assise de tout son poids et celui de son enfant à venir sur une malle emplie de vêtements, demandant à cette dernière de bien vouloir arrêter de faire de la résistance et enfin accepter le sort auquel toute malle est réservée : celui de contenir enfermés moults objets.

Des pas dans l'escalier : voici Marcko qui apparait dans l'encadrement de la porte de la chambre conjugale au 6/7 chemin des Niouks.

On dirait que ma tendre épouse l'est bien trop avec cette malle... Besoin d'un coup de main ?

Cet homme, vous le connaissez, ou en avez au moins entendu parler. Marcko de Maussac-Thézan, ancien Baron de Laragne-Montéglin, ancien Duc de Mévouillon, titres remis pour services rendus au duché en qualité de CaC et de Gouverneur, titres repris lors de sa disparition dans un lointain couvent afin de faire pénitence et retrouver un sens à sa vie après le décès de sa première épouse.
Marcko, célèbre Roy des Niouks... à la place éponyme. Marcko, époux de la secrète Morgane Kernoa.

Oui, dit-elle en soupirant... Un coup de main ne serait pas de refus, j'ai eu beau tout essayer, ça ne ferme pas... Et je dois encore préparer les provisions pour notre voyage de noces. Autant dire qu'il reste pas mal de boulot.

Si vous étiez plongés dans les pensées de Marcko, alors vous connaîtriez ceci :

Comment transporter sur nos chevaux toutes nos affaires, ainsi que nous même, tout au moins mon épouse qui porte mon enfant ?

"On n'emmènerait pas tout, juste le nécessaire", voilà ce que Morgane et moi avions conclu.

Aujourd'hui, le séant sur la malette, je souris, me souvenant de cette conclusion déjà lointaine. Je m'efforce de peser de tout mon poids, au dessus de l'endroit de toutes les attentions : le crochet de fermeture. Mais je fais à peine mieux que ma mie, enceinte, au demeurant. Situation rocambolesque, quand tu nous tiens...

Comme ces jours où une suite d'évènements improbables s'enchaînent, il ne manquerait plus qu'un visiteur pour courroner le tout.

Et l'on tape à la porte. Je glousse de rire : celui là ne pouvait pas mieux tomber, alors que j'avais Morgane entre les jambes. Esquissant un visage amusé, je lui indique de patienter un instant, posant tendrement la chaleur de ma paume sur sa joue rosit par l'effort.

Ne bouge pas ma belle, je reviens, peut-être pourra-t'on même nous aider !

Traversant la chambre avec une hâte particulière, je me presse, impatient de m'assurer que la visite est bien celle à laquelle je pense. Et là : Oh splendeur, oh merveille : j'exulte, pris de joie, la main encore sur la porte que je viens d'ouvrir.

Morgane ! Morgane !! Viens vite voir ça ! Morgane nous l'avons !!!

Les yeux émerveillés devant l'objet de ma joie, j'accours, saluant avec ferveur mon vieil ami et fidèle serviteur, Théodore, qui régissait ma Maison lorsque je fus Baron et Duc.

Quelle merveille mon ami ! Dis-je, passant la main sur le bois lisse et travaillé de l'engin.

Mon amour, elle est parfaite tu ne trouves pas ?

Devant les yeux de la Dame, une charrette toute neuve, préparée pour pouvoir endurer un grand voyage.

Et là nous allons y attacher ton cheval et le mien ! Je suis fou d'espoirs, la hâte au ventre de pouvoir essayer l'attelage.

Si une fois de plus, vous vous faisiez petites souris, vous pourriez voir Morgane attendre patiemment, assise sur la source de son problème présent, espérant encore contre tout bon sens, que la malle devienne soudainement douée de raison et se résigne à son sort.

Morgane ! Morgane !! Viens vite voir ça ! Morgane nous l'avons !!!

Allons bon... qu'avaient-ils donc qui puisse mettre son époux dans un tel état d'excitation ? Un dernier coup d'oeil réprobateur à l'objet de son énervement, Morgane se met à descendre à la volée l'escalier pour rejoindre son aimé au rez-de-chaussée.

Psst... attention à ne point vous faire écraser si vous la suivez, une petite souris sous un pied et... spritch !

L'arrêt est net, presque brutal : là, dehors, devant leur porte, se tient un homme qu'elle ne connait pas aux côtés de Marcko. Ce dernier est occupé à apprécier de la paume de la main le travail du bois de l'attelage.

Un... Un attelage... Un attelage ? Un... Un attelage !!!

Morgane s'approche et glisse sa main près de celle du père de son enfant à naître. D'une voix troublée, celle qui fut un jour charpentière confirme que le travail est digne de celui d'un orfèvre puis lève un regard surpris : étonnement, joie, interrogation, tout se mèle à l'incompréhension.

Ma Dame... dit alors discrètement "l'invité surprise" en inclinant la tête avec raideur, je suis Théodore, ancien Majordome de vostre Epoux, quand ce dernier vivait encore sur ses Terres. Cette charrette, à sa demande, est mise à vostre disposition afin que le voyage vous soit moins pénible.

Messire, je ne sais que dire. A part vous remercier et vous proposer d'entrer vous désaltérer.

Je n'ai point soif Ma Dame, mais suis à vostre service si vous avez encore besoin de quoi que ce soit.

Ma foi... puisque vous le proposez si gentiment... J'ai un souci qui nécessite qu'en nombre l'on s'y penche... pour ne point dire peser. Vous ne serez pas trop de deux.

Et Morgane d'indiquer l'étage d'un geste de la main.

De vos yeux de petites souris, vous apercevez bien avant que Morgane ne le voit, un soldat arrivant au pas de course.
Plus que sa vive allure, c'est d'ailleurs son célèbre "Hey Tigreeeeeeessssssse !" qui fait dresser l'oreille - et non le poil - à notre Brunette.

Elle se retourne, sourire aux lèvres : voilà bien longtemps qu'elle ne l'a vu, son cher alsacien - et encore plus longtemps d'aussi près quand ce dernier, fidèle à lui-même, lui saute dessus. Elle esquive tant bien que mal, protégeant son ventre enceint de 7 mois et demi et fait une bise sonore sur la joue de son ami.

Hey l'Alsacien !! Enfin pardon... messire Akron_de_je_ne_sais_plus_quoi, annonce-t-elle, le regard taquin, fière de montrer qu'elle se souvient qu'il a été annobli mais de quoi ? alors là... Désolée de ne plus me souvenir de ton titre Ak'... entre temps le sommeil m'a prise.

Elle lui tire la langue, mutine.

Ca fait longtemps que tu es de retour à Briançon ? Parce que vois-tu...

Morgane lui désigne son ventre désormais imposant.

Je n'ai pas eu la patience d'attendre que tu me fasses l'alsacieau que tu m'avais promis !

Les deux amis se regardent un instant puis pouffent de rire.

Vos oreilles de petites souris n'y comprennent rien, à cet échange des plus bizarres et... c'est tant mieux ! Les histoires de terreau, de plantage de graines etc etc... ce n'est point fait pour les enfants XD

Akron regarda le ventre de sa tigresse

"Ah t'es enceinte ? Je me disais bien que t'avais quand même vachement grossi"

Il sourit

"Mon titre c'est Akron de Chati....chato...chatenoi...pfff"

Il sortit un morceau de parchemin de sa poche

"Ah oui voilà, Akron de Chateauneuf de Galaure ! Ca claque hein ? Tellement que je ne m'en souvient jamais"

Il soupira reprenant un air sérieux.

"Tigresse , je voulais te dire....enfin"

Il respira un bon coup

"Je voulais te dire que j'ai vraiment adoré tous les moments qu'on à passé ensemble. Je sais que j'étais souvent absent ces derniers temps mais je pensais souvent à vous. Tu va vraiment me manquer"

Ah t'es enceinte ? Je me disais bien que t'avais quand même vachement grossi

Mais euh ! Toujours le mot pour flatter à ce que je vois, lança Morgane en faisant mine d'être vexée. Savais-tu que les mots "grosse" et "vache" utilisés dans une même phrase, quelque soit leur déclinaison, ne sont pas de ceux qu'il convient de dire à une jeune femme ? Enceinte ou pas d'ailleurs !

Complicité... C'est probablement le mot qui vous vient à l'esprit en regardant ces deux là se chamailler. Et vous aurez bien raison de le penser mais il y a plus.

Akron : Ami, compagnon de beuverie et confident des heures perdues...

Akron... bien plus que ça... il fut un temps...

Faites un effort et plongez vous dans les souvenirs de Morgane. Immergez vous en sa mémoire et nagez à contre-courant aussi loin que vous le pourrez, car de fait, sa rencontre avec Akron remonte à longtemps déjà.
Fouillez et découvrez.

Découvrez une Morgane qui débarque à Briançon par une belle matinée de printemps. Elle est apeurée, affaiblie, a son passé à ses trousses... du moins le croit-elle... Quand... Une main tendue...

Akron, alors tribun du village. Un tribun charmeur, qui pourtant se vante d'être plutôt maladroit avec la gent féminine - oui bon, j'avoue : le coup du "vachement grossi" ça l'était - un tribun qui a du succès auprès des femmes même s'il n'en aime qu'une à l'époque. Une Morgane sous le charme... Un baiser échangé quand un jour, elle n'avait pas le moral, se pensait être plaie pour son entourage... Un baiser juste pour la faire taire mais qui lui avait ouvert les yeux sur ce soldat courageux.

Akron : sauveur de la veuve et de l'orphelin, toujours là quand on a besoin de lui... même lors de nuits sans lune quand le monde bascule dans un cauchemar éveillé...

Akron : quasiment nu au lavoir de dame Lisa1976 à Embrun... Un corps de rêve que toutes rêvent de pelo... toucher - fallait que je la case celle-là XD .

Le regard embué, Morgane lève les yeux sur son ami de toujours et, l'enlaçant fort lui murmure à l'oreille :

Tu me manqueras aussi l'alsacien. Et sache que je n'oublie pas ce voyage que nous devions faire en tes terres natales.

Ma...

Le mot se brise dans sa gorge, ne franchit pas la barrière de ses lèvres tant son poids est immense. Et vous le sentez vous aussi... Vous lisez la douleur de cette frêle et pourtant solide jeune femme, qui en a vu dans sa vie, et qui cette fois, à l'annonce de la nouvelle s'écroule dans un soupir de tristesse sur le sôcle de la charrette.

Vous la voyez, restant là, assise, sans bouger. Théodore et Marcko se sont tus eux aussi.

Non... Non ! On a affronté la sauvageonne par une nuit effroyable ! On a affronté cette créature sortie du fin fond du pire des cauchemars, nous réfugiant dans une taverne alors que l'un de tes soldats gisait sur le sol de sa tour de guet, déchiqueté. Tu as pris mes jours de déprime à bras le corps pour me redonner le sourire, tu as été là aussi quand...

Une nouvelle fois, la phrase reste en suspens, et vous, vous restez suspendus à ces lèvres qui tremblent de refus, de colère et de peur.

Tu as été là, dit-elle enfin en relevant son visage vers Akron, quand j'ai voulu en finir. Jamais tu ne m'as tourné le dos. Alors non ! Je refuse que la maladie emporte mon ami. Le seul véritable ami que nous ayons, Marcko et moi, apparemment en ce village. Non ! Non, non et non !

Morgane secoue la tête de façon véhémente, comme si le simple fait de nier la réalité la fera s'évaporer au loin. Ses longues boucles d'ébène flottent dans l'air, autour de son visage que vous savez tous d'une blancheur diaphane. Sa main s'est saisie entre temps de celle d'Akron et elle la presse fort contre sa joue.

Non... soupire-t-elle d'une petite voix, laissant une larme rouler lentement. Non...

Un sourire franc et sincère : Akron a toujours eu le chic pour la faire rire et lui faire retrouver le moral même dans les moments les plus durs... pfff on n'peut même plus faire la tête tranquillement ici XD

Je te raccompagne.

Et Morgane de le précéder dans le couloir menant à l'entrée, de lui ouvrir la porte et de le regarder s'éloigner.
La sensation d'un vide s'installe en son être, et c'est avec lassitude qu'elle retourne en cuisine finir les préparatifs de leur départ.

A l'étage elle entend Théodore et Marcko se battre avec la malle récalcitrante et soupire : cette journée ne finira-t-elle donc jamais ?

La jeune femme sent la fatigue la gagner. Non pas qu'elle soit du genre à s'écouter mais sa grossesse l'essoufle plus vite et la chute de ses reins s'est creusée... laissant dorénavant la zone sensible le soir venu. Alors elle pose sur un dossier de chaise le linge propre destiné à emballer les dernières assiettes et entreprend de s'asseoir pour se reposer un peu.

Mais vous, qui êtes là à l'observer, vous savez qu'elle n'en aura pas le temps car vos oreilles de petites souris ont déjà perçu des bruits, là, dehors dans le froid : des pas s'enfonçant dans la poudreuse, des pas s'arrêtant devant la porte de son logis et de fait : Morgane n'a pas encore fini le mouvement qui soulagera son dos, tandis que son séant reposera sur l'assise de la chaise, qu'un coup sourd frappé contre la porte retentit.

J'y vais ! crie-t-elle à l'attention de son époux à l'étage.

Et Morgane de tomber nez à nez avec un Hardryan au visage fatigué. Les yeux se croisent : elle n'y croyait plus. Voilà des mois qu'elle ne l'a vu. Les longs discours sont inutiles. Un geste : la caresse d'un revers de main sur la joue de l'actuel Gouverneur. Un mot, un seul : Merci.

Un merci d'être venu, un merci d'avoir pris la peine, un merci pour tout ce qu'ils ont pu vivre depuis son arrivée à Briançon. Un simple merci, un merci d'amie à ami.

Akron parti, Théodore et moi-même nous sommes attaqués à l'objet de notre malédiction. L'on tape lorsque je suis sur le point de clore la récalcitrante malle, et Morgane s'empresse de répondre à l'invité, me laissant mon ami et moi redoubler d'efforts, jusqu'à... jusqu'à ce que... oh bonheur ! Nous l'avons eue !!!

Notre poids à tous les deux en avait finalement eu raison. En bas, je sais Morgane toujours à la porte, je soupçonne ainsi une connaissance : je descend avec mon ami, qui m'aura encore rendu un fier service. Ce brave homme aura toujours été là pour moi. Comment lui dire merci ?

A la porte, Hardryan, la fatigue sur le visage, portant les marques de nombreux tracas et soucis. Je me suis vu en lui, un instant, un moi que j'ai été, il y a bien longtemps...

"Tu sais Hardryan, comme toi je suis devenu Gouverneur, et ce temps, plus remplis que 10 années de ma vie, je l'ai cru fait pour me soustraire à la torture du souvenir des proches et amis perdus.

Je vois le poids sur tes épaules Hardryan... et je sais que tôt tu me comprendras, tu comprendras les pourquoi de ma vie : mon retour, au simple homme que je suis, mon retour à ma vie la plus essentielle. Je te la souhaite mon ami, cette vraie vie. Je te la souhaite aussi heureuse et chanceuse que la mienne" lui dis-je, tournant vers mon aimée mon visage aimant, ne résistant pas à l'envie de poser ma main sur le ventre qui porte notre enfant à naître.

"Adieu mon ami, et protège les tiens, protège ta vie, grand Hardryan." J'accompagne mes mots d'une bonne tape sur les épaules de l'homme, priant Aristote d'avoir pu le fortifier.

[Le lendemain]


Théodore avait tôt fait de nous quitter la veille, égayé par la soirée vécue, mais bien triste, la mine un peu perdue, d'en être venu aux adieux.

"Tu as toujours sû t'occuper de mes affaires, mon ami. Je n'ai jamais su te remercier... et chut, non, ne dis rien. Je sais que tu ne les cherchais pas, mes mercis." Je pris un parchemin de fortune, sur lequel Morgane et moi avions écrit qu'à cet homme, le don de nos forges était fait.

Avant qu'il n'essaya de le déchiffrer, j'ajoutais : "Ne le regarde que chez toi, tu y comprendras alors ce que je te dis maintenant : les deux affaires tournent bien, on n'y est pas sans travail. Exploite les donc, tu en feras des merveilles, je le sais"

"Et tu te feras, toi aussi", pensais-je tout bas.

Aujourd'hui, l'ambiance est particulière. Echalote, la jument de mon épouse, et mon mufle de cheval, pavoisent côte à côte, attelés à notre charrette neuve, que nous avons chargé toute la matinée.

Nous voulons gagner Embrun avant le soir, et vite en voir les murs se lever sur l'horizon.

L'heure du départ est là : les affaires sont chargées, les vivres sont préparées, j'aide Morgane à grimper à sa place. J'inspire, je regarde mon aimée, je jette un dernier regard à notre demeure. Et je donne un léger coup avec mes rennes qui mettent doucement en marche l'attelage.

Nous sommes en route, nous partons. Le pas est lent, lourd, le muscle des animaux n'a pas encore chauffé. Puis nous sommes dans les murs de Briançon, nous préférons prendre le temps, sécurisant, les ruelles étant si étroites.

Un détour, le passage près d'une allée que peu empruntent, j'arrête là l'attelage. Morgane comprend pourquoi, je descends et je file rapidement avec un objet dans les mains. Un dernier au revoir, un dernier adieu, à celles qui ne sont plus. Claraladouce, Ozanne. Je dépose un peu de terre, deux terres, différentes... Elles savent bien d'où elles viennent si elles me regardent. Je n'avais jamais eu la force de raconter à Gontrant les femmes qu'elles avaient été.... "Adieu les filles... Merci d'avoir existé dans ma vie, merci pour tout ce que vous avez été pour moi. Accompagnez moi en pensée, bénissez notre voyage. Je m'en vais loin d'ici, avec mon épouse".

Je sens les mains de mon épouse qui m'entourent tendrement, elle m'a discrètement rejoint. Le sourire plein d'espoirs, je me retourne, mon visage mêlé du regard brillant de souvenirs émouvants.

"Mon amour ? Allons ensemble trouver ces jours nouveaux qui nous attendent"