[RP] Nos enfants, c'est notre éternité [Robert Debré]

[hrp = Suite du drame du lavoir]

[auberge de Linon et Marko, sitôt après leur départ]

Elle avait pris le temps... celui de s'asseoir un instant en cette auberge où l'enfant avait vécu quelques semaines, en compagnie de celle qui lui avait assurément sauvé la vie.
Elle avait pris ce temps, nécessaire à Linon et Marko pour s'éclipser, permettant à leurs silhouettes de disparaitre au coin de la rue sans avoir à se retourner.
Elle savait les adieux difficiles, pour en avoir déjà vécus plus d'un, alourdis de tristesse et parfois de culpabilité.

Néanmoins, pouvait-il en être question ?

Culpabilité pour elle, Morgane de Maussac-Thézan, d'avoir aimé ce petit être dès les premiers instants ?
Culpabilité pour Linon ? De ne point avoir gardé cet enfant, d'en avoir fait une charge pour une autre famille ?

Non.

Non.

Les actes, les gestes des deux femmes avaient été dictés par leurs coeurs, et il ne pouvait plus en être autrement.
Une larme roula sur sa joue, l'enfant gazouilla.

L'aubergiste leva les yeux de son comptoir et lui demanda si tout allait bien.

Oui messire, tout va pour le mieux. La bonne journée à vous.

Elle se leva et quitta l'établissement. Sortant dans la rue fourmillante d'activité, elle leva les yeux vers le ciel : pas un nuage, seule une mer d'un bleu lumineux sous les rayons d'un soleil bien présent. Reportant son regard sur la foule, elle s'y mêla, l'esprit serein : la journée s'annonçait belle et son époux attendait de ses nouvelles.

[7 rue Basse des Remparts, logis des de Maussac-Thézan]

Voilà bien longtemps que Morgane avait quitté le foyer pour retrouver Linon. Le temps semblait long... Bien trop long.

Marcko tournait en rond depuis un moment déjà, sortant de temps à autre dans la rue basse. Mais toujours pas d'épouse à l'horizon, toujours pas d'enfançon câlé contre son flanc, soutenu du bras d'une mère, sa mère d'adoption.

Alors il pensait. Peut-être que celà se passait mal à l'endroit de leur rendez-vous. Peut-être que l'enfant refusait d'être passé à d'autres bras, par des cris, par des pleurs... Est-ce qu'il avait pris la bonne décision, ce vieux Dauphinois ? N'était-ce pas encore arracher le petit être à une famille qu'il avait apprivoisée, après déjà avoir perdu la sienne propre...

C'est un père et un époux inquiet que le 7 de la rue abritait en son sein. Il n'était pas homme à se faire du soucis pour rien. Mais pour les choses de la vie qui bouleverseraient tout en sa maison, le forgeron pouvait se montrer anxieux. Puis après tout... avait-il seulement le droit de penser de cet enfant qu'il serait une consolation pour leur Emma, petite fille dont la vie s'était bien trop vite envolée ?

Las de vivre ces mille et unes pensées, Marcko prit une chaise et s'assit, l'orientant fasse à la porte d'entrée. Le buste penché vers l'avant, les mains se travaillaient l'une l'autre tandis que les coudes reposaient sur les genoux. Messire de Maussac-Thézan regardait la porte, guettant son ouverture, y imaginant sa femme passant enfin l'encadrement, le sourire aux lèvres, les yeux joyeux, heureux de se tourner vers l'époux pour lui montrer l'enfant pour qui le sort avait choisi leur foyer pour l'accueillir. Un endroit, une maison, où il pourrait vivre comme un fils, comme leur fils.

[Devant la porte de sa maison, rue basse des remparts]

Elle avait marché tranquillement, l'enfançon dans ses bras s'étant endormi, bercé par le rythme de ses pas. Elle savait qu'elle trouverait Marcko chez eux, ce dernier ayant reporté l'heure pour lui d'aller travailler en sa forge afin que d'être là pour l'arrivée du bébé, bien décidé à l'accueillir.

Il est vrai que l'homme de la maison n'avait pas encore eu l'occasion de le rencontrer et l'instant serait à n'en pas douter particulier : moment d'émotions, moment pour s'apprivoiser un minimum.
Elle imaginait déjà les yeux de son époux, bleu océan, brillant, des milliers d'étoiles dansant dans ses iris. Il avait ce regard là, chaque fois qu'il passait un peu de temps avec Margot, émerveillé des progrès de sa petite chérie, son petit ange, cette surprise que tous les deux n'attendaient pas. Ils avaient pleuré Emma longtemps, ils la pleureraient encore : difficile d'oublier son enfant, quand il vous a été repris dès la naissance mais cette épreuve n'avait pas été vaine, ils appréciaient d'autant plus leur chance d'avoir Margot tout comme ils apprécieraient ce petit garçon venant agrandir la famille.

Confiante et sereine, elle poussa la porte, le nom de son époux sur ses lèvres, prête à l'appeler pour lui présenter le nourrisson.

C'est un Marcko inquiet qu'elle découvrit ; nerveux, elle le sut rien qu'en posant ses yeux sur les mains de son époux. Leurs regards se croisèrent. Elle lui sourit pour le rassurer et tournant légèrement sur elle-même, elle lui présenta le bébé blotti contre son sein. Ses petits poings étaient fermés, il dormait profondément.

Je te présente ton fils, doux amour. Il n'a pas encore de nom, Linon ne lui en avait pas donné. La seule chose qu'elle m'ait dite c'est avoir trouvé une médaille de baptême dans ses langes. Nous saurons lui trouver prénom aristotélicien.

S'approchant de l'homme qui avait conquis son coeur, elle lui demanda :

Le veux-tu ? dit-t-elle avec un sourire. Veux-tu le prendre dans tes bras ?

Morgane enfin rentrée, Marcko se leva avec le regard interrogateur, plongé dans le bleu cristallin de celui de son épouse. Avait-elle pu emporter, auprès d'eux, ce petit cadeau de la vie ?

"Mon aimée !" s'enthousiasma Marcko. Le visage s'éclaircit, un sourire était né : le nourrisson était là! Alors c'est toi, pensa-t'il tout bas, le coeur aimant...

Pas encore de nom ? Aristotélicien ? hmmm... Et Marcko de le regarder des pieds à la tête, comme si cela allait l'aider à s'en assurer

Un prénom... la phrase n'était pas entrée dans l'oreille d'un sourd. Quelques idées lui venaient déjà, aussi Morgane avait-elle peut-être les siennes. Celles qu'il lui venait étaient grandioses en tous cas : Marcko le second. Un nom prometteur ! enfin... si, oui mais euh non .. prometteur de vives bêtises, tous les genres. L'ancien gouverneur se moqua de lui même. Oh non, cet enfant ne méritait pas de se voir flanqué d'un attribut pareil. Une identité, la sienne propre. Un prénom particulier, pas comme les autres ?

Le prendre ? dans mes bras ? Un sourire conquis envers celle qui possédait son coeur. Un signe d'acquiescement, et voici l'enfant lui fut remis, qu'il prit dans ses bras. Il était déjà passé le temps où Margot s'endormait ainsi, dans l'enceinte protectrices des bras de ses parents.

Sourires, tendresse, douceur... Leur maison n'était plus que cela en ces instants de découverte. Le petit, lui, dormait et il continua à dormir une fois le passage effectué des bras de Morgane à ceux de Marcko, qui, pour sa part, semblait déjà lui rêver un destin à nulle pareille. Un fils... qui suivrait peut-être ses traces ? A tout le moins, le petit avait-il conquis le coeur du père et c'était déjà beaucoup.

La sensation de gestes passés retrouvés, le souvenir de Margot dans les bras de son père, quand elle était tout bébé... La réminiscence des mois écoulés, où leur rôle de parents, de prime abord un peu obscur, s'était révélé bien vite source de leurs plus grandes joies et ce nouveau venu leur offrait à son tour la possibilité de revivre tout cela.

Une main dans le dos de son époux, elle lui intima doucement d'une pression la direction à suivre : la chambre de Margot où berceau avait été dressé pour lui.

Allons le coucher, à cet âge, il va dormir encore beaucoup. Nous en profiterons pour lui trouver un nom. Voilà trop longtemps qu'il n'en a pas.

L'enfançon délicatement allongé sur sa couche, non loin du lit de Margot où la petite dormait encore, le couple gagna le jardinet. Morgane souhaitait profiter de la journée, une des dernières belles de l'arrière saison.

Prends la vieille couverture rangée près de stères de bois pour l'hiver et installons nous au soleil. Apolline est partie au lavoir avec un tas de linge sale digne d'une cour de château... Margot ne lui laisse plus aucun répit pour la lessive, petite baroudeuse qu'elle est... Nous serons donc tranquilles pour un moment.

Citation :: Marcko revient avec la couverture enfin trouvée.
Marcko : Margot ? sacrée petite enfant oui
Marcko : Mais quel soleil ! Nous serons bien ici
Morgane laisse son époux installer la couverture à l'endroit qui semble le mieux lui convenir
Marcko dispose la couverture, cherchant du regard l'aquiescement de sa bien-aimée
Marcko l'y invite, d'un signe de la main
Morgane s'installe et tapote le sol à son côté
Morgane : Venez donc par ici messire mon époux
Marcko s'exécute, s'installant tout près de l'être aimé
Morgane : alors, dis-moi tout... je t'ai trouvé un peu anxieux à mon arrivée avec l'enfant...
Marcko sourit dans un soupir
Marcko : c'est que, dit-il en jetant son regard au sol, j'ai bien cru qu'il y avait un problème avec le petit
Morgane , suspendue à ses lèvres, se retient de venir dessiner le contour du sourire du bout de son index
Morgane : un problème ? que nenni ! J'ai juste... *soupire à son tour* les adieux ne sont pas mon fort, tu le sais... j'ai voulu laisser le temps à Linon et à Marko de partir tranquillement
Morgane : mais il est bel et bien là désormais, prêt à devenir ce fils que nous n'avons pas
Marcko : je vois ça
Marcko sourit dans un regard offert à son épouse
Marcko : ce que j'ai été rassuré en te voyant passer la porte, te tournant vers moi : l'enfant, tu l'avais avec toi
Morgane lui saisit la main et y entrecroise ses doigts puis lui dépose un baiser dans le creux de la paume.
Morgane : oh que oui je l'avais. Rien ni personne n'aurait pu m'empêcher de le ramener... du moins personne à part Linon, si son choix avait été de finalement le garder avec elle.
Morgane : Elle s'était attachée à lui, mine de rien...
Marcko : et elle le pouvait, ne plus vouloir donner l'enfant... je me demandais si vous vous étiez même trouvées. J'ai pensé qu'elle avait pu partir précipitament, plutôt que de nous invoquer un refus in extremis
Morgane secoue la tête
Morgane : je la crois bien trop humaine et honnête pour tenter s'échapper à une mise au point.
Morgane : mais il est vrai que de ton côté, tu ne l'as même jamais rencontrée...
Morgane : J'imagine combien tu as dû te faire de mauvais sang
Marcko : J'étais très inquiet oui
Morgane : Quoi qu'il en soit...
Morgane fouille dans la poche de ses braies et en sort une médaille de baptême qu'elle tend à son époux
Marcko offre la paume de sa main pour l'y recevoir
Morgane : elle me l'a confié, sa seule demande étant que nous lui trouvions un prénom aristotélicien, cette médaille lui ayant laissé à penser que l'enfant avait probablement fait son entrée dans la grande famille d'Aristote dès sa naissance
Marcko : Il faut lui trouver un prénom, et vite en effet
Morgane laisse échapper un petit rire au souvenir du surnom dont Marko avait affublé le petit être
Morgane : savais-tu que le beau fils de Linon avait surnommé le nourrisson : "kipu" ?
Marcko s'attendait à une suite, quelques syllabes supplémentaires qui termineraient le surnom, mais rien... rien ne vint, juste le nom dont l'enfant avait été affublé : "kipu"
Morgane : c'était très imaginatif et même très... imagé.
Morgane : mais tu as raison, il est plus que temps de lui trouver un prénom digne de ce nom, si je puis m'exprimer ainsi
Marcko : Mais... euh.... kipu quoi ?
Morgane fronce les sourcils
Morgane : eh bien...
Morgane : "Kipu" comme... sous entendu "bébé" qui pue je suppose
Marcko : Juste "kipu" ?
Morgane : oui oui, juste ça
Marcko change de visage, puis explose dans un rire
Morgane le regarde, puis l'accompagne dans son rire
Marcko : Le malheureux, mais qui donc pouvait faire celà ? un enfant n'est-ce pas ?
Marcko : Un enfant, ce beau-fils
Morgane : oui doux aimé, Marko n'est encore qu'un enfant
Morgane confirme d'un hochement de tête
Morgane : c'est d'ailleurs amusant, qu'il porte le même prénom que toi
Morgane : comme s'il s'en était allé d'un signe supplémentaire...
Marcko sourit à nouveau
Morgane lui lance un regard en coin afin de voir à sa réaction si son ressenti est le même que le sien
Marcko : Cela était peut être prédestiné, qui sait
Morgane sourit doucement
Marcko : Marko.....
Marcko : Pour ma part, je ne me souviens pas avoir jamais appelé quelqu'un "kipu"
Marcko : Peut être que cela viendra
Marcko regarde son épouse, l'humeur joueuse
Morgane le défie du regard : il n'oserait pas
Morgane : Pourtant, l'on ne devient pas Roy des Niouks n'importe comment... je subodore que tu as toi aussi fait tes petites bétises étant enfant
Marcko : Subodorez donc mon épouse, j'étais très sage et tout à fait poli
Marcko prend une posture de petit ange... pas si ange que cela
Morgane rit : elle le savait bien, l'avait deviné, que son aimé avait été lui aussi diablotin il fut un temps... lointain... le temps...
Marcko prononce le nom de sa compagne, le regard tourné loin vers l'horizon, empli de ses pensées
Marcko : Morgane..
Morgane le taquine en énonçant doucement un état de fait :
Morgane : impossible, l'enfant est de sexe masculin
Morgane : à moins que tu envisages de l'appeler Morgan sans E...
Marcko manque de s'étouffer à retenir son rire
Morgane : remarque, tu auras toujours l'avantage, ou l'inconvénient, de nous voir débarquer tous deux quand tu prononceras le prénom
Marcko : Mais non enfant
Marcko : enfin... euh.. enfin
Marcko : Je t'appelais toi, Morgane
Marcko se sentant obligé de recadrer la situation.. non : ne pas imaginer, ni morgane, ni morgan pour ce garçon en devenir. Quoique, Morgan est très joli prénom
Marcko : J'ai toujours rêvé d'un fils dans notre maison
Marcko : Un enfant qui puisse porter notre nom, porter notre lignée
Morgane : Oublie Morgan je te prie, je ne suis de toute façon pas d'accord... si chaque fois que tu en appelles un, les deux arrivent... imagine ce que cela donnerait dans des moments... plutôt... *raclement de gorge* intimes... *sourire angélique*
Marcko fit mine de relèver les yeux, puis de chercher de quoi elle pouvait bien parler...
Morgane sourit : le message est passé
Marcko ne peut retenir quelques raclements de gorge également, pour ne pas penser
Morgane : as-tu déjà pensé à quelques prénoms, de ton côté ? Je sais que tu n'en as guère eu le temps... entre le moment où je suis entrée chez nous avec l'enfant et celui où je t'ai parlé de la nécessité de lui trouver un nom
Marcko : et bien si... j'y ai réfléchi, quelque peu
Marcko : autant que je l'ai pu, en réalité
Morgane l'écoute avec attention
Marcko : donner un nom à son enfant, n'est déjà pas chose aisée
Marcko : alors choisir le nom d'un enfant qui est celui d'autres
Marcko : j'ai trouvé quelques idées... mais je ne suis pas convaincu
Morgane : discutons-en... j'ai moi-même pu y réfléchir, chemin faisant vers la maison
Marcko : et bien...
Marcko : j'ai eu en tête Jacquion, pendant quelques heures
Marcko : et puis
Morgane fait une drôle de tête
Morgane : Ja... Jacquion ?
Marcko : oui, Jacquion
Morgane : tu es... sérieux ?
Morgane : Je veux dire, il est l'enfant d'autres, voilà qui est certitude mais... nous en avons désormais la charge
Marcko : C'est un prénom dont j'entendais toujours ma grand mère en parler
Morgane rougit et pense : oups
Marcko : mais cependant, il ne lui sied pas
Marcko : je trouve
Morgane : je... euh... *n'ose plus rien dire*
Marcko : j'ai pensé aussi à mathurin
Marcko : mais ceux que j'ai préféré, étaient plutôt des prénoms plus anciens
Morgane : ma... mathurin... le prénom d'un grand père je suppose ?
Marcko rit.. elle se moquait... et en avait bien raison
Marcko : enfin... parle moi des tiens, auxquels as tu pensé?
Morgane : eh bien... point de Jacquion et autre Mathurin...
Morgane : à vrai dire, des prénoms plus classiques...
Morgane se penche vers l'arrière, en appui sur ses coudes, laissant le soleil caresser son visage
Morgane : Adam... Ezéchiel
Marcko : Ezéchiel ?
Marcko : c'était
Marcko : euh
Marcko la laisse continuer, glissant une main d'époux sur la sienne
Morgane : pas le prénom de mon grand père
Marcko inflige une petite tape sur la cuisse de la moqueuse, simulant un grognement
Morgane sursaute
Morgane : quelques prénoms lancés comme ça... mais mon préféré est... Jacob
Marcko : Par Aristote...
Marcko : Jacob, Ezéchiel, voilà de beaux prénoms
Marcko : j'avais commencé à penser à des prénoms comme samson, et d'autres, mais je n'ai pas osé aller plus loin
Morgane : Samson... voilà qui est en effet très joli
Marcko : Jacob.... il me plaît ce prénom, beaucoup
Marcko : Aristotélicien, assurément
Morgane sourit
Morgane : je trouve qu'il lui va bien...
Marcko repense au petit nourrisson, et répète ce prénom
Marcko : Jacob.....
Morgane : Jacob....
Marcko : Il me plaît
Marcko : vraiment
Morgane lui lance un sourire rayonnant
Marcko : Jacob de Maussac Thézan
Morgane l'écoute répéter le prénom suivi de leur nom tout en laissant ses yeux bleus vagabonder sur le visage de son aimé qu'éclaire le soleil
Marcko répond à son sourire, et déjà pense au futur... sera-t'il grand parmi les hommes ?
Morgane semble savoir à quoi il pense et se rapproche de lui, afin de replacer sa mèche rebelle, celle qui lui barre incessamment son front
Morgane : Qui sait *murmure-t-elle* qui sait s'il ne suivra point tes pas....
Morgane : et puis s'il se révèle un homme ordinaire, il n'en restera pas moins notre fils
Marcko : notre fils....
Morgane : et je ne doute pas un instant qu'il fera un très bon forgeron
Marcko : Un fils en notre maison
Morgane : n'aura-t-il pas après tout le meilleur des professeurs
Marcko de sourire, comme un père qui a reçu ce cadeau d'un fils
Marcko tourne le visage vers Morgane
Morgane capte le bleu océan des yeux de son époux
Marcko lui sourit, et voudrait bien approcher d'elle, du moins le visage, suffisamment pour lui dire en un baiser combien il l'aime
Morgane lui rend son sourire et du bout des lèvres épèle un "je t'aime"
Morgane : Jacob alors ?
Marcko : Jacob ! oh que oui
Morgane : Formidable !
Morgane se jette sur son époux et les fait tous deux se renverser sur la couverture, emportée dans son élan
Morgane lui dépose un baiser sur les lèvres
Marcko rit de surprise, et se laisse embrasser par elle
Morgane : Margot et Jacob de Maussac-Thézan, enfants de Marcko et Morgane... heureux parents *répète-t-elle comme pour se convaincre que tout cela est bien réel*
Morgane lève les yeux vers le ciel
Morgane : et parents de Feue Emma, qu'ils n'oublient pas

Le petit... Non... Leur petit avait désormais un prénom.

Jacob...

Jacob... Jacob... Jacob...

La mère souriait en répétant ce prénom inlassablement en son esprit. Oui il lui allait à ravir et c'était une joie pour elle qu'ils aient pu tomber d'accord si rapidement.

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !!!

Nouveau sourire qu'elle adressât à son époux :

Et voilà, reprenons les bonnes vieilles habitudes. C'est l'heure du repas.

Elle se leva tout en continuant à expliquer à son aimé :

Si notre petit morphale réveille notre petite acrobate, je viendrai déposer ta fille à ton côté afin de commencer par nourrir ton fils. Sa têtée dure moins longtemps, il n'a pas son appétit, son estomac est encore si petit.

Et Morgane de filer vers la chambre de ses enfants, avec la ferme intention de s'y faufiler comme une indienne, espérant ne pas réveiller Margot, qui dormait encore comme un angelot.

Morphale, acrobate et sioux, on ne s'ennuierait pas chez les De Maussac-Thézan.