Marcko L'époux et père
Messages : 83 Date d'inscription : 08/09/2009 Age : 42 Localisation : en pensée ou pas, dans ma princesse dans tous les cas :$
| Sujet: L'époux et père : MARCKO Jeu 10 Sep - 14:48 | |
| Nom : de Maussac-ThézanPrénom : MarckoSurnom : Roy des NiouksLieu de naissance : Cosne - Duché de BourgogneDate de naissance : 25 avril de l'an de Grasce 1424Lieu de résidence : 7, rue Basse des Remparts - Sémur - BourgogneEchoppe : Forge (forgeron)Propriété(s) possédées(s) : vignoble (viticulture)Echoppes possédées par le passé : - moulin à moudre le blé - boulangeriePropriétés possédées par le passé : - champ de maïs - élevage de cochons - champs de blé Fonctions actuelles : - AucunesFonctions occupées par le passé : - conseiller aux éleveurs de cochons d'Azincourt - conseiller à l'économie d'Azincourt - banquier d'Azincourt - conseiller à l'économie de Briançon - adjoint au maire de Briançon - conseiller ducal du Lyonnais-Dauphiné - Commissaire au Commerce du Lyonnais-Dauphiné - gouverneur du Grand Lyonnais-DauphinéAncien Baron de Laragne-Montéglin, Duc de Mévouillon. - Sur sa fiche IG, dans son profil RP, il y a écrit a écrit:
1/ Une introduction
Me présenter ? moi ?
Et bien....je suis Marcko. Il aurait été un autre temps, j'aurai ajouté : "du moins, ce qu'il en reste". Mais depuis, c'est avec bonheur que je considère l'homme que je suis devenu.
2/ Un homme heureux
Marcko de Maussac-Thézan. Celui-là même dont tu as peut-être entendu parler, selon le nombre de tes années. L'homme que je suis devenu, c'est l'époux de Morgane Kernoa, appelée Dark. Morgane... Je me souviens encore de nos premiers fous-rires à Briançon, puis elle a cette franchise, cette sincérité dans le coeur... un soir, un seul soir pour me rendre compte que j'étais en train de passer à côté d'elle... pourtant, ce serait bien à elle que je le vouerais, mon coeur.
3/ Un homme important
Mais avant elle, avant ma Morgane, j'ai tout perdu. Vous savez, dans ce monde, les métiers à responsabilité sont confiés aux talents reconnus. Alors Conseiller de Briançon à l'économie et négociant, quand j'ai été aperçu par un futur homme de pouvoir, j'ai tôt fait d'être propulsé Conseiller Ducal, établi dans le commissariat au commerce. J'avais le système économique de tout un duché entre les mains : j'avais scellé mon destin.
Du beau monde, une sphère à part, enviable, organisée autour d'un château : maîtres et maîtresses de bourgs, conseillers et conseillères de gouverneurs, ducs, comtes, comtesses, duchesses. Ce monde, je l'avais fait mien. En ce monde, j'avais été élu Gouverneur du Grand Duché du Lyonnais-Dauphiné, rassemblant les voix de l'Alliance Pour le Dauphiné.
4/ Un homme, ses détours
Derrière ce monde de façades, loin des arcanes du pouvoir, là-bas en ma chaumière, je vis naître le désintérêt, grandissant, de mon épouse, envers moi. Doucement, mon tout, mon attention se tournèrent vers tous les respects de mon peuple, peuple du Roi, peuple en ces terres des Dauphins, Princes pas encore faits Rois.
Et en ses arcanes du pouvoir, doucement je me nouai à ses vertues, pour ne pas dire ses charmes... charmes des femmes qu'on y trouvait... ou qui vous trouvaient ? Et vous donnaient rendez-vous par delà les miroirs... Miroirs derrière lesquels tout ce qui y était vécu se faisait plus intense, plus réel. On y prenait goût, on y aimait son goût... un goût de reviens-y. Rendez-vous d'une femme, prête à donner à votre vie précédente la saveur des mirages. Bienvenu dans la Cour des Miracles, muni de ton autre chapeau, ton nouvel alias.
5/ Ma fin
Vous vous dites sans doute quel salop j'ai été.
Peut-on en vouloir à un homme d'essayer de trouver en la vie quelques dernières prises saillantes auxquelles il puisse encore s'aggriper, dans le vain espoir de se sauver ? Se sauver, lorsque l'épouse qu'il chérissait s'était rendue insensible et froide, poussant la distance qu'elle avait installé entre eux jusqu'à lui demander expressément trois mois durant à goûter à d'autres unions, goûter à d'autres femmes... elle était imperméable, imperméable à moi, à ma souffrance.
Trois mois durant, l'aimer encore... Trois mois durant, la vouloir encore... Trois mois durant, la désirer encore...
C'en était tout, l'avait-elle décidé. Quelle salope elle a été.
Me voilà grand homme de pouvoir, et homme esseulé : je l'ai bel et bien perdue, et je m'y suis perdu moi aussi. Je vous passe ma déprime, je vous passe mes envies d'en finir. Clara et Ozanne, c'est bien grâce à elles, mes amies, que mes jours je n'y ai pas mis fin. C'en était de peu, je tenais tant à elle. Sur leurs conseils, j'ai mis fin à ma vie d'homme mondain, m'en m'éloignant, goûtant au repos d'un monastère, laissé pour mort.
6/ Ma renaissance
Bien des mois y sont passés, en ce monastère. Rien n'avait changé, j'étais toujours cet homme aigri par la vie. Mais, à défaut de changer, j'avais apprivoisé mon environnement. Lui, au moins, ne pouvait pas me faire défaut, ni m'oublier.
Mon repos durant, mon épouse est passée de vis à trépas. Je n'en sus rien, emmuré loin du monde. De toute façon, elle l'était déjà pour moi : morte. Un amour enterré.
Les matins de labeur au monastère défilaient les uns après les autres. Il y avait les prières et les louanges que l'on m'interdisait de manquer. En dehors de cela, les frères me laissaient à moi même. Ils m'ignoraient, comprenant que je n'en demandais pas mieux.
Un matin je me suis assis sous le porche de la cour intérieure : la pluie ne nous autorisait rien, rien à personne. Juste le refuge bienvenu de ce toit du monastère. Certains frères partirent étudier les textes. D'autres se rendirent à la chapelle, d'où l'on entendait déjà leurs prières et leur voix s'élever. Seul un frère était resté, debout, parmi les sillons du jardin. Il restait là, debout, à écouter la pluie.
Je l'ai regardé, longuement, rester sous cette eau, se nourrir de ses sens, sous cette pluie qui tombait au sol, sur la terre des hommes. Comme un être sur qui coule la vie. Il ne s'était pas échappé. Il avait laissé la nature même de l'existance lui parler. Je l'ai regardé faire, je l'ai observé se ressourcer.
Ce jour là m'a fait changer. Et, le temps aidant, j'ai redécouvert mes sens, l'essence de ma vie. Une raison d'exister, dans cet environnement où je ne pouvais que retourner aux valeurs les plus simples.
[La suite est à venir]. | |
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